Qu'est devenu Anselme ? | Une fable graphique
Qu'est devenu Anselme ? | Par l’éditeur David-Fitzgerald Prud’homme
Un livre d’Olivier Moulard, fable graphique, 76 pages, impression Pantone en tons directs. Publié aux éditions le lion qui parle, 500 exemplaires numérotés.
“Soudain, Anselme, un garçon d’une dizaine d’années, vient au monde, là, au milieu du paysage. Ni lui, ni la maison qui se dresse devant lui n’ont de lien avec le monde connu. Ça y ressemble, mais c’est un monde vide, sans chair, juste des signes, des formes, des traits. Anselme avance, inquiet. C’est son double, masqué, qui le sort du vide. S’en suit une conversation à âme perdue entre l’enfant et cet autre qui ne veut pas retirer son masque. C’est un jeu, une série d’énigmes, un labyrinthe dont la promesse est l’amitié. Chaque nouvelle énigme qui se présente à Anselme est l’occasion de mettre en scène un paradoxe de l’entendement humain, pris entre la certitude formelle et l’abîme du sens. Quelle est donc la clef de l’amitié, de l’accès à autrui, comment l’enfant échappe-t-il finalement au solipsisme ? Les questions ne sont pas posées, elles sont esquissées, brossées, contées avec une très grande maîtrise du trait, du cadre, du délicat équilibre entre la composition picturale et la narration du trait. C’est tout l’art singulier d’Olivier Moulard de ne jamais résumer son propos pour le laisser largement respirer dans la page.
Pour réaliser ce livre avec Olivier nous cherchions un regard de graphiste capable de mettre en forme la poésie délicate de Qu’est devenu Anselme ? Nos pas nous ont conduit dans l’atelier de Fanette Mellier. L’évidence de son travail nous a immédiatement conquis. Fanette est habitée par le graphisme et les livres. Poésie, couleurs, tranche, papier, typographie… Elle nous a aidé à donner corps à notre projet. C’est à elle que nous devons l’identité visuelle de la maison d’édition. Ses choix pour Anselme rejoignirent notre intuition première : laisser à la marge sa puissance et sa lumière. Le format, la mise en page, le papier, le choix de la technique d’impression ont découlé du projet de Fanette de faire du blanc le signe dominant. Le blanc qui emplit la couverture et le blanc qui entre progressivement dans un dialogue quasi exclusif avec les couleurs est une métaphore de l’absence. Puis Olivier et Fanette ont repris page après page, chaque trait afin que la mise en papier rende toute les qualités du dessin. Il ne restait plus à Fanette que d’appliquer son sens exceptionnel de la couleur, choix qui ne pouvait que séduire Olivier, lui même grand coloriste.”
Par l’éditeur David-Fitzgerald Prud’homme inventeur de la maison d’éditions le lion qui parle.