Olivier Moulard

Inclination | 3

Nota : il y a toujours eu quelques oublieux pour hésiter entre les crâneries d’une aristocratie fantasmée et la dépression d’un peuple d’éponges, de simples éponges contraintes de rendre du jus sous la pression, non pas leur jus, mais un jus, un jus indifférencié, un de ces liquides qu’y s’invente dans un fond d’évier, un liquide qui disparaitra dans le petit vortex, celui dont on masque l’odeur animale avec du marc de café, celui dont la grande digestion des égouts engloutira les cosmogonies. Vive les éponges ! Elles ne connaitront jamais la colère ; elles ricanent à l’abri dans un terrier, sûres de leur bon droit à la périphérie des choses.